On estime, selon les études, que l’incontinence urinaire affecte 3 à 6 millions de françaises, mais qu’elles ne sont pas les seules touchées, que les deux sexes sont concernés des plus jeunes aux personnes âgées. Les chiffres de l’incontinence anale étant mal connus.
La prise en charge est satisfaisante dans certains cas, mais elle reste encore faible, voir nulle dans d’autres. Une évolution de celle-ci marquerait une nette amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes .
Les différents stades de cette prise en charge peuvent être découpés ainsi :
Les coûts de l’incontinence sont difficiles à connaître avec précision. Il est estimé que par an : celui de la rééducation, des traitements médicamenteux et de la chirurgie, serait de 1 milliard ; pour les solutions palliatives absorbantes il serait dépensé environ 1,5 milliard ; l’hospitalisation pour incontinence reviendrait à 4,5 milliards ; quand au coût des complications de l’incontinence on l’estime à 700 millions. Sans parler du coût engendré par la perte d’activité, du coût psychologie et moral.
Le prix de l’acte est fixé en moyenne à 130 € par la sécurité sociale. Le taux de remboursement pour les actes médicaux étant fixé à 70 % par la sécurité sociale.
Prescrite par votre médecin généraliste ou un spécialiste, la rééducation périnéale est le premier traitement de l’incontinence d’effort. Elle sera pratiquée chez un kinésithérapeute ou une sage-femme. La première série de séances de rééducation étant en principe de 10 à 20 séances. Le coût d’une séance est en moyenne de 23 € remboursé par la sécurité sociale sur la base de 14,28 €.
Le traitement médicamenteux est le première traitement de l’hyperactivité vésicale avec ou sans incontinence. Les traitements actuellement disponibles en France dans cette indication sont des médicaments anticholinergiques.
Le remboursement des médicaments traitant l’incontinence est variable. Dans la plus part des cas on peut bénéficier d’un remboursement partiel : 65 % ou 35 % de la base de remboursement sécurité sociale, certains ne bénéficient d’aucun remboursement sécurité sociale (exemple : Detrusitol).
Le prix de l’acte est fixé à 207,29 €, la rémunération de l’anesthésiste libéral est à 127.64 €, par la sécurité sociale. Plus les frais d’hospitalisation d’environ 48 heures.
Le prix de l’acte est fixé à 357,01 €, la rémunération de l’anesthésiste libéral est à 130.42 €, par la sécurité sociale. Plus les frais d’hospitalisation qui sont de 4 à 5 jours plus 1 jour pour l’activation du sphincter artificiel.
Le prix de l’acte est fixé à 281,29 €, la rémunération de l’anesthésiste libéral est à 180.18 €, par la sécurité sociale. Plus les frais d’hospitalisation qui sont en moyenne d’une semaine.
En France, la neuromodulation des racines nerveuses sacrées s’adresse potentiellement à 9000 personnes souffrant d’incontinence. Son coût s’élève à 6.534 €, elle est remboursé depuis 2003.
Le taux de remboursement pour les actes médicaux étant fixé à 70 % par la sécurité sociale.
Les protections pour l’incontinence ne sont pas inscrites au L. P. P. (Liste des Produits et Prestations Remboursables) ancien T. I. P. S. (Tarif Interministériel des Prestations Sanitaires), c’est à dire qu’elles n’ont pas de vignette comme les médicaments, les orthèses, certaines aides techniques, qui définie la base de leur remboursement … elles ne sont donc pas remboursables par la Sécurité Sociale. Le coût, suivant l’importance de l’incontinence et le lieu d’achat (pharmacie, grande surface, magasin spécialisé, internet) est compris entre 30 et 200 € par mois.
Les étuis péniens et les poches collectrices, destinés à l’incontinence urinaire masculine, sont inscrits au L. P. P., ils sont donc remboursables par la Sécurité Sociale à 65 % (100 % pour les personnes en ALD -affection de longue durée-). En principe il n’est pas pratiqué de dépassement, sur ces produits, par les pharmaciens et magasins spécialisés.
Cet article ne peut en aucun cas remplacer le diagnostic de votre médecin généraliste ou pédiatre, urologue, gastro-entérologue, proctologue, gynécologue, … qu’il est fortement conseillé de consulter en cas d’incontinence.